Lycée Funay-Helene Boucher

Lycée Professionnel – Le Mans

Pays de la Loire
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Au début des vacances de printemps, quinze élèves de notre établissement accompagnés par quinze autres du lycée Malraux ont participé à un voyage de mémoire en Alsace organisé par l’AERIS (Association pour les Etudes sur la Résistance Intérieure Sarthoise). Ils sont allés à la rencontre du douloureux passé de la détention nazie dans une région alsacienne à l’histoire complexe et dont le territoire fut annexé par le IIIème Reich en 1940.


Pendant plusieurs jours dans le magnifique cadre du massif des Vosges, apparemment si paisible et tranquille, ces jeunes ont pu marcher sur les traces de l’horreur du système concentrationnaire nazi avec force, émotion et respect. Au gré de visites, de rencontres ou d’une cérémonie du souvenir en l’honneur des déportés sarthois, ils ont davantage pris conscience de la nécessité de leur présence et du devoir de mémoire.

« Les livres et les manuels scolaires c’est bien, mais être ici, ça n’a rien de comparable » (dixit certains élèves).

L’entrée du camp de Natzweiler-Struthof

Dans un premier temps, les participants ont pu visiter le fort de Fermont, fortification de la Ligne Maginot ou le Mémorial de l’Alsace-Moselle à Schirmek, mais le point d’orgue du séjour fut la découverte en plusieurs étapes du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

A Natzweiler, dans les années 1920 on y faisait du ski, on y passait des jours heureux en famille, dans les années 1940, on y était enfermé et dans d’atroces souffrances, on disparaissait.

Le groupe du lycée Funay-HBoucher

Comment est-il possible que dans cet environnement montagneux si paisible, silencieux et magnifique, plus de 50 000 êtres humains y aient vécu l’enfer et que environ 20000 d’entre eux aient trouvé la mort ?

Paroles de survivants

« Résister dans les camps, c’était avant tout résister à toutes les pressions : sur l’esprit, sur le cœur, sur le corps. Résister à la faim comme à la peur (…, au temps comme à la mort (…) Fraternité et solidarité ? Elles ont elles aussi existé. Sans quoi il n’y aurait pas eu non plus de rescapés »

EUGÈNE MARLOT, MATRICULE N°6149.

« Le matin, nous recevons un jus d’herbes baptisé « café » et vers dix heures sur le chantier une tranche de pain avec un petit morceau de margarine ou une tranche de saucisson (…) A midi, au bloc, nous recevons un litre de soupe très claire (…) le soir nous touchons un morceau de pain, parfois moisi, avec un morceau de margarine »

GEORGES MARADENE, MATRICULE N°4358.

Le fort de Fermont sur « La ligne Maginot »

Imaginée dans les années 1920 pour faire face à une éventuelle invasion allemande, cette ligne de défense devait couvrir les frontières françaises depuis la Mer du Nord jusqu’à la Méditerranée. Construite en discontinu au début des années 1930, cet axe voit l’édification de fortifications, la réalisation de tunnels, de vigies armées, d’installations militarisées diverses pour un coût astronomique qui correspondrait à environ 120 milliards d’euros actuels. Finalement, la ligne Maginot aura très peu servi, l’armée allemande ayant choisi les Ardennes, non équipées, pour pénétrer sur le territoire français au printemps 1940.

 

La restitution du séjour aura lieu le mardi 24 mai à 18h00

au lycée Malraux à Allonnes.

Les élèves y exposeront leurs diverses créations.

Ce vernissage est naturellement  ouvert au public